C’est la rentrée et l’heure est aux projets ! Vous êtes tentés par l’entrepreneuriat mais ne savez pas comment vous lancer ou par où commencer ? Dans cet article, notre partenaire, Legalvision, vous donne les clefs pour démarrer votre aventure et concrétiser votre projet de création de société !
1. Trouver une idée
Première étape primordiale avant de créer votre entreprise : déterminer le fondement de votre activité. Si certains entrepreneurs ont un instinct naturel pour déceler les bonnes idées, il peut être complexe de trouver son propre concept et qui plus est, trouver une idée qui n’est pas déjà massivement exploitée sur le marché concerné.
Premier réflexe : définissez votre zone de recherches. Demandez-vous quelles sont les compétences qui vous caractérisent et dans lesquelles vous vous sentez à l’aise (créativité, polyvalence, communication…).
Une première piste de réflexion peut déjà vous guider :
« À tout problème existe sa solution » – tentez de penser à un problème, une contrainte ou une difficulté pour lequel/laquelle une réelle demande existe. Réfléchissez aux solutions pouvant être développées pour pallier à cet obstacle. Gardez en tête la notion de « réelle demande » car l’activité de votre société ne sera viable que si elle vous rapporte un rendement minimum. Plus la demande est importante, plus vous aurez de chance de proposer une offre qui rencontrera du succès.
Après avoir défini ce concept, vous allez devoir vous confronter à de nombreux interlocuteurs -des investisseurs, des banques et autres- qui approuveront ou non votre projet. Vous allez donc devoir établir un projet d’entreprise et un business plan pour tenter de les convaincre.
2. Préparer un projet d’entreprise et un business plan
Quel est votre objectif lorsque vous vous adressez à un banquier par exemple ? Que ce dernier soutienne votre projet. L’attitude à adopter est donc très importante. Vous devez convaincre votre interlocuteur que votre projet en vaut la peine pour qu’on vous fasse confiance. Montrer votre pleine maîtrise du sujet sur lequel portera l’activité. Développer vos avantages par rapport à la concurrence. Pensez que les investisseurs ont l’habitude de voir différents projets de société émerger. Par conséquent, essayez de vous différencier. Comme lors d’un entretien d’embauche, vous devez démontrer que vous êtes un·e entrepreneur·e de qualité, dynamique, ambitieux, une personne qui entreprend en connaissant les enjeux et les risques.
En plus du projet de société, il faut élaborer un business plan. Ce document permet à vos interlocuteurs (et à vous-même également), d’établir la mise en œuvre opérationnelle et stratégique de votre entreprise. On l’utilise afin de lever des fonds ; de rencontrer des fournisseurs, des investisseurs, des associés notamment…
Que doit contenir ce business plan ?
- des informations sur les futures membres de la société, notamment sur les raisons qui ont fait de vous des associés
- des arguments sur les bénéfices retirés par le client et par votre société (investisseurs notamment)
- des chiffres, statistiques et des études de cas.
Contextualiser votre argumentaire ! Par exemple, vous pouvez proposer une étude de cas à grande ou petite échelle et sous n’importe quel format. L’étude de cas doit être fiable (au niveau des personnes interrogées ; des produits étudiés…). Idem pour tous les chiffres qui seront utilisés dans le business plan. Ces chiffres doivent tous le temps être vérifiés et vérifiables.
Une fois votre business plan établi vient l’étape du financement. Vers qui pouvez-vous vous tourner ? Quelles sont les sources d’investissement adéquates ? Quels seront vos besoins en termes de financement ?
3. Rechercher des solutions de financement
Pour faire suite au précédent conseil, l’élaboration d’un business plan est essentielle en ce sens qu’il permet notamment de réaliser vos besoins de financement. Certains entrepreneurs surévaluent cette donnée et n’anticipent pas les risques ultérieurs d’endettement.
Avant de se demander vers qui se tourner, évaluez vos propres besoins ! Quels seront les fonds nécessaires pour produire, gérer, vendre ? Allez-vous devoir garantir votre demande d’investissement ? Votre activité nécessitera-t-elle de réaliser des stocks ? Quels seront les frais de dépenses initiales ? En conclusion, interrogez-vous réellement sur les sommes nécessaires à débloquer pour pouvoir créer votre société.
Une fois ces questions étudiées, il faudra déterminer quelle sera votre source de financement. Sachez qu’il en existe des dizaines et qu’il peut être opportun de les diversifier. Il peut s’agir de financement sous forme de capitaux propres, d’un financement par levée de fonds réalisée auprès d’investisseurs, du recours à un emprunt bancaire ou de la réalisation d’une campagne de crowdfunding !
4. Choisir le bon statut juridique pour son entreprise
S’il existe une multitude de formes juridiques pour votre future société, vous devez faire le bon choix en fonction de l’organisation prévue. En effet, le choix du statut juridique a des conséquences non seulement au moment de la création de votre société, mais également au cours de la vie de celle-ci. Pour vous donner un exemple, un projet d’entreprise familiale aura plus de sens d’être concrétisé sous la forme d’une société à responsabilité limitée (SARL). Notamment si vous vous associez avec votre conjoint (possibilité de bénéficier du statut “conjoint associé”). A l’inverse, si l’on est seul, il est généralement plus avantageux de se tourner vers la forme de la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU), plus flexible et moins réglementée.
Le statut juridique aura également des conséquences pour ce qui est de la rédaction des statuts. Pour rappel, les statuts sont le contrat qui unit les associés entre eux au sein de la société. Ils fixent les règles de fonctionnement et d’organisation notamment avec les tiers. Il est préférable de faire appel à des experts dans le cadre de leur rédaction notamment car certaines mentions sont obligatoires (nom, siège, capital social…). Notez que la rédaction d’un projet de statuts constitue un préalable au dépôt du capital social auprès de votre banque.
5. L’étape de l’immatriculation
Une fois les statuts rédigés, il est temps de déposer votre dossier auprès du greffe du tribunal de commerce .
Outre le formulaire à compléter, vous allez devoir fournir un certain nombre de documents justificatifs comme :
- les pièces d’identités du ou des dirigeants
- une attestation de dépôt des fonds
- une déclaration de bénéficiaires effectifs
- une annonce légale attestant de la constitution de votre société (cette annonce doit contenir des mentions obligatoires)
- une déclaration de filiation et de non-condamnation pour le ou les dirigeants
- un justificatif attestant de la domiciliation de votre société
D’autres pièces justificatives, selon la forme juridique choisie, pourront également vous être demandées. Vous devrez également réfléchir au régime d’imposition de votre entreprise. Là encore, des spécificités existent selon le statut de votre société.
Pour conclure, vous l’aurez compris : lorsque vous créez votre société, ce sont de nombreux facteurs qui doivent être pris en compte. Certes l’aspect créatif et entrepreneurial sont essentiels pour mener à bien votre projet, l’aspect financier est également déterminant en ce qu’il conditionne sa viabilité, mais l’aspect juridique et administratif ne doit lui non plus pas être négligé.