Elle serait bio, originale et pérenne… vous rêvez de créer votre propre marque de cosmétique ! Mais si vous êtes un·e fada de produits de beauté, vous doutez encore de vos capacités entrepreneuriales et, surtout, vous avez un tas de questions ! Voici des clés concrètes pour créer une entreprise en quelques étapes.
Produits cosmétiques : quel processus de création ?
Monter un business, c’est toute une affaire… De l’étude de marché au business plan, en passant par la définition de votre idée et l’analyse de la concurrence, une belle aventure vous attend ! Le processus de création d’un produit cosmétique commercialisable se divise généralement en six étapes. Les voici listées dans cet article et assorties de quelques dos and don’ts.
1. L’étude de marché : attention j’arrive !
Quel est votre public cible ? Qui sont vos clients potentiels ? Et vos concurrents ? Y’a-t-il encore de la place sur le marché pour une nouvelle marque de cosmétique bio ? L’étude de marché est essentielle pour rencontrer les besoins de vos futurs clients. Elle ne sert pas uniquement à lever des fonds. Il s’agit d’agréger et analyser les caractéristiques du marché et de ses acteurs. Ces informations permettront de savoir quel positionnement stratégique est le plus adapté à vos attentes et celles du public cible.
Concrètement : collectez des données, à partir de bases documentaires existantes tels que des statistiques, études, sites internet, articles, etc. Vous pouvez par exemple vous rendre sur le site de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) ou encore, utiliser l’outil gratuit ODIL (Outil d’Aide au Diagnostic d’Implantation Locale). Aussi, et surtout, distribuez des questionnaires, allez à la rencontre de spécialistes et de vos futurs clients !
2. Définir le concept de marque : affirmer sa personnalité !
Comment vous démarquer de vos concurrents ? Récemment, l’étude Meaningful Brands 2019 de Havas Group a dévoilé les résultats sur la confiance des Français dans les marques. Conclusion : 77 % des marques pourraient disparaître dans l’indifférence en France. En clair, le consommateur, aujourd’hui, attend d’une marque qu’elle soit en adéquation avec ses valeurs, qu’elle soit « meaningful ». Si le succès n’a pas de recette universelle, retenez néanmoins qu’il vous faut définir un concept significatif, transparent, porteur de sens, qui apporte de l’engagement, du contenu et de l’émotionnel, respectueux de la diversité et de l’éthique. Créez une marque qui compte pour vous et pour la collectivité.
3. Définir l’image de marque : salut c’est quoi ton p’tit nom ?
Comment vous faire connaître ? Quelle est votre positionnement ? Votre identité ? Via votre nom (pensez à vérifier sa disponibilité et à le déposer), votre logo et vos slogan, exprimez votre différence et vos avantages concurrentiels principaux. Votre formule de base de positionnement devrait ressembler à ceci : « Nous offrons (produit) pour (public cible) afin de (valeur ajoutée). » Trouvez cette formulation et amusez-vous. Pensez aux mots, aux adjectifs, que vous voulez associer à votre marque, à la signification des couleurs que vous voulez utiliser dans le packaging et le design de marque, aux émotions qu’elles véhiculent. Ces éléments vous aideront à trouver votre voix, votre tone of voice.
4. Établir un business plan et un projet financier : ça rigole plus !
C’est bien beau tout ça, mais il faut oser regarder ses finances en face ! Souvent, c’est cette étape qui est la plus intimidante. Oubliez vos préjugés sur les tableaux Excel et cours de math barbants, c’est plus facile que vous ne le pensez.
Le business plan n’a pas de format type ni de longueur particulière à respecter. Son objectif est unique : il s’agit de convaincre les potentiels banques, associés, clients, donateurs et investisseurs. Il faut que le concept y soit expliqué de manière très intelligible. Tout comme le potentiel du marché, la stratégie marketing et le business model ou plan financier.
Comment établir vos tarifs pour être rentable ? Devez-vous développer une activité connexe ? Quel fournisseur choisir ? Pour quel circuit de distribution opter ? Le plan financier prend la forme d’un document chiffré avec des hypothèses d’activité plausibles et pertinentes. Le plan financier doit dévoiler l’équilibre attendu de l’activité, c’est-à-dire sa viabilité, sa rentabilité.
5. Rechercher des financements pour lancer sa marque de cosmétique bio
Il existe de nombreuses aides à la création d’entreprise en France :
- Le financement participatif : financez votre entreprise de cosmétique bio en faisant appel au grand public, par l’intermédiaire de plateformes internet spécialisées.
- Les accompagnements ou formations spécifiques à la création d’entreprise : pour tester votre projet avant de le lancer, vous pouvez travailler avec le CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise) par exemple. Il s’agit d’un contrat d’accompagnement, conclu entre vous, porteur de projet, et un organisme spécialisé en création d’entreprise. Il existe aussi les 5 jours pour entreprendre des Chambres de commerce et d’industrie et des formations régionales à la création d’entreprise.
- Les subventions à la création d’entreprise : Cap’Jeunes ; FISAC ; Agefiph ; la subvention FDI pour les bénéficiaires du RSA ; la Bourse French Tech et les aides aux jeunes entreprises innovantes.
- Mais aussi… Les aides des fondations philanthropiques ; Les pépinières ; Les exonérations de cotisations sociales ou d’impôt ; Les prêts à taux zéro pour la création d’entreprise ; Les fonds de garantie ; Le micro-crédit ; Les aides de Pôle Emploi ; etc.
Le champs des possible est grand et n’attend que vous.
6. Les aspects juridiques, choisir le statut de l’entreprise
Concernant les aspects juridiques, tels que le statut de l’entreprise, les brevets, l’assurance, vous devez les maitriser. Vous devrez aussi mettre en place une gestion rigoureuse de la qualité, ce qui exige une parfaite connaissance des normes en vigueur. Notamment, le statut juridique donne à votre projet de création d’entreprise un cadre juridique qui lui permettra d’exister en toute légalité. Quelle que soit votre activité, vous devrez choisir entre l’entreprise individuelle (EI) ou la création d’une société.