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Le développement de jeux vidéo vous intéresse mais la question du financement vous retient d’activer la manette ? Cet article liste concrètement les possibilités de récoltes de fonds et ouvre la voie du matchmaking entre ambition et réalité.
L’industrie du jeu vidéo, véritable mastodonte, évoque d’abord les grosses pointures japonaises et américaines. Si l’approche est redoutable, il faut savoir qu’en termes d’aides à la création d’un jeu vidéo, le champs des possibles en France est grand. À commencer par le jeu vidéo indépendant, c’est-à-dire celui qui ne dépend d’aucun éditeur quand il s’agit d’être financé et mis sur le marché. Selon une étude du Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV), en 2018, la France comptait plus de 900 entreprises de jeux vidéo dont plus de la moitié représentait des développeurs. Ces studios existent encore aujourd’hui et n’ont pas 5 ans. L’industrie française a donc le vent en poupe grâce au secteur du jeu vidéo indé. Chiffre encore plus parlant du SNJV, l’année dernière, 93 % des studios français se disaient indépendants.
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Les aides structurelles en France
Ce « phénomène indé » s’explique car les modes de financements sont de plus en plus nombreux. Le prix pour financer un jeu vidéo est devenu abordable depuis 2008 notamment, suite à la création par le Centre National du Cinéma (CNC) d’aides tels que le Fonds d’Aide au Jeu Vidéo (FAJV) et le Crédit d’Impôt du Jeu Vidéo (CIJV).
Aussi, L’Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles (L’IFCIC) accompagne le financement de jeux vidéo grâce à deux dispositifs : il facilite l’engagement de la banque en faveur de l’entreprise grâce à une garantie financière et il a créé un Fonds de prêts participatifs en faveur du jeu vidéo (FPJV).
Ces aides s’ajoutent aux subventions classiques du gouvernement allouées aux créateurs d’entreprises. Leur objectif est bien sûr de renouveler le secteur du jeu vidéo. Elles aident les auteurs, du développement à la promotion de leur produit.
Le CNC, des financement inédits pour le jeu vidéo
En 2019, un groupe de travail a été créé au sein du CNC pour analyser l’avenir de l’industrie du jeu vidéo et ainsi créer des mécanismes de financement inédits. En juin, le Centre a lancé une aide à l’écriture exclusivement dédiée aux créateurs de jeu vidéo.
Aide du CNC et jeu vidéo : comment ça se passe ?
Le CNC peut intervenir auprès d’un auteur de deux manières (non cumulatives pour un même projet). Avec une première aide, le Centre soutient la phase de pré-production, c’est-à-dire l’écriture du projet qui implique une période de recherche et aboutit à la production d’un prototype de jeu non commercialisable. Ce soutien à la pré-production prend la forme d’une avance remboursable.
Le deuxième soutien est l’aide à l’écriture et la conception d’un jeu. Elle prend quant à elle la forme d’une subvention. À noter que cette aide à l’écriture existe aussi pour les studios. Elle permet « la création de contenus culturels autour d’un nouveau jeu par des entreprises conservant la propriété intellectuelle de création du jeu vidéo ». Il s’agit de favoriser la prise de risque et, ainsi, des créations nouvelles.
Conditions d’accès aux aides du CNC pour la création d’un jeu vidéo
Pour bénéficier des aides du CNC, un projet doit être une œuvre de création originale spécifiquement réalisée pour une expérience vidéoludique et doit être écrite en langue française. L’auteur ou les auteurs demandent l’attribution de cette aide via un dossier administratif et artistique. L’auteur ou au moins l’un des auteurs doit impérativement avoir suivi une formation dans le domaine du jeu vidéo ou faire preuve d’une expérience significative dans la création d’un jeu vidéo mis à disposition du public.
Jeux vidéo : quelles formations retenues par le CNC ?
Les formations dans le domaine du jeu vidéo, retenues par le CNC sont les suivantes : Ecole Aries ; Bellecour Ecole ; CEPE IAE de Poitiers ; Ecole nationale du jeu et des médias interactifs numériques du Cnam (Cnam-Enjmin) ; Créajeux ; Ecole supérieure de génie informatique (ESGI) ; Institut de création et d’animation numériques (ICAN) ; Institut de l’internet et du multimédia (IIM) ; Isart Digital ; Laval 3D Interactive (L3DI) ; L’institut supérieur des arts appliqués (LISAA Paris Animation et Jeu Vidéo) ; Pôle 3D ; SupInfoGame Rubika.
Le crédit d’impôt pour dépenses de création de jeux video
Né en 2008, le Crédit d’Impôt Jeu Vidéo est un mécanisme d’incitation fiscale qui offre aux entreprises de création la possibilité de déduire de leur impôt une part des dépenses de production d’un jeu. Ce crédit d’impôt est donc destiné exclusivement aux sociétés de développement de jeux vidéo. Il est calculé sur base des dépenses nécessaires à la création d’un nouveau jeu et ne concerne que les jeux video dont le coût de développement est supérieur à 150 000 €. Depuis sa création, le crédit a été maintes fois amélioré et, selon le CNC, il est « l’un des dispositifs de soutien au jeu vidéo les plus compétitifs du monde, et la France un territoire particulièrement attractif pour le développement de cet art et de cette industrie. »
Le financement participatif et la levée de fond
Outre les aides précitées, le financement participatif commence à s’imposer sérieusement à condition de le considérer comme une aide, un tremplin, plus qu’un financement pur. Aux États-Unis, la forme a fait ses preuves mais il faut bien reconnaitre que les développeurs et petits studios indépendants français font moins appel à la générosité des gamers que leur voisin d’Outre-Atlantique. Au-delà du fait que le crowdfunding permet une entrée d’argent directe, le financement participatif possède d’autres avantages :
- Notamment, il permet de se frotter à la réalité du marché.
- Mais aussi, il permet aux créateurs de recevoir les avis, conseils et feedback de la part des contributeurs.
- C’est aussi un levier certain pour des financements futurs, sans oublier sa fonction de réseautage.
Le crowdfunding se base sur le même principe que la levée de fond : séduire des donateurs qui trouveraient dans votre projet un intérêt. Dans le cas d’une levée de fond, l’auteur s’engage à rembourser le capital des investisseurs plus les intérêts. Dans le cas du crowdfunding, la contrepartie est libre. À vous de la créer, soyez inventifs.
Comment financer, demain, son jeu vidéo ?
Le secteur culturel est en crise depuis plusieurs années mais contrairement à l’industrie française de la musique ou du cinéma, la petite entreprise du jeu vidéo ne connait pas la crise ! Ceci étant constaté, le secteur doit inventer, encore, des aides pour les créateurs indépendants. Regroupés au sein du SELL, les éditeurs du Syndicat de logiciels de loisirs sont en train de se pencher sur la question. Concrètement, ils veulent mettre en place un fond privé pour compléter les dispositifs publics existants. Mais le risque est de mettre à mal l’indépendance des développeurs et petits studios. Enfin, l’Institut de financement du cinéma et des industries culturelles et Bpifrance, pour veulent inciter à la création en créant des « prêts participatifs innovation ». C’est en discussion. Quant au SNJV, il continue de penser les critères d’attribution des aides publiques pour être en adéquation avec les évolutions constantes du marché et des business modèles.
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