La crise sanitaire amorcée en 2020 n’a pas été source que de mauvaises nouvelles. Elle a aussi vu des miracles et fait naitre des manières de réinventer le monde, de décoincer des problématiques qui nous semblaient insurmontables. Trois exemples dans cet article : plus de social, de recul, d’animaux, plus de congé pour les papas et moins de plastique. En espérant que ça vous booster pour réaliser vos projets en 2021 !
1. 2020, un pas en arrière pour aller de l’avant
Sur certaines pancartes, en 2020, on a pu lire « pas de retour à l’anormal ». C’est qu’on veut bien retrouver notre vie d’avant mais… en mieux ! 2020 a montré que les Français (et d’autres citoyens à travers le monde) réévaluent plus que jamais ce qui compte vraiment pour eux. Et cela fait naitre des initiatives solidaires, moins de pollution (le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a annoncé une baisse des émissions de CO2 de 7 %, en 2020), plus d’attention pour les petits bonheurs du quotidien, un rôle plus sensé pour la société, etc. Vous avez dit naïf ? C’est pourtant une réalité, la tendance se fait sentir partout dans le monde et on le mesure sur les réseaux sociaux. 2020 a aussi été l’année du digital ! Autre bonne nouvelle pour 2021 d’ailleurs : les utilisateurs du web réussissent de plus en plus à humaniser le digital et lui donner du sens. Prenez par exemple le jardinier Garden Marcus. Depuis le lancement de son compte en décembre 2019, il a récolté plus de 7 millions de « likes » sur TikTok. Ce jardinier montre comment avoir la main verte mais aussi comment faire preuve de sagesse et accepter les déveines quotidiennes. Ce simple exemple démontre un intérêt grandissant pour le jardinage mais surtout, les choses simples de la vie.
Finalement, c’est dans un environnement de stress (entamé même avant 2020) que les gens veulent se protéger pour se concentrer sur ce qui est le plus important pour eux. Un autre exemple qui confirme cette tendance est le boom des plateformes comme Whatsapp et Facebook, utilisées pour rester en contact avec ses proches et ses communautés locales. On a vu par exemple émerger le terme « care-mongering » ! Au Canada, en mars 2020, plus de 35 groupes Facebook ont été créés en 72 heures pour servir des communautés locales. Les gens se joignent à ces groupes pour offrir de l’aide à d’autres personnes au sein de leur communauté, en particulier celles qui sont plus exposées à des complications de santé liées au coronavirus. Ce phénomène s’est répandu aux quatre coins du monde, on l’a vu en France aussi.
Bref, en 2021, on tend vers plus de social dans le digital et les plateformes sociales se transforment en espaces permettant de communiquer, de co-créer, d’aider et de s’engager. Dans une interview accordée au journal suisse Le Temps, Emma Illick-Frank, chercheuse au World Resources Institute dit d’ailleurs que « investir dans les institutions locales est essentiel pour construire une résilience face aux crises ».
2. Des espèces animales rares ou en voie de disparition réapparaissent
Le monde animal connait un regain magnifique d’espoir ! Voici quelques exemples. En Afrique, l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) a déclaré en mars 2020 que les rhinocéros noirs d’Afrique ont vu leur population augmenter. Leur nombre passant de 4 845 en 2012 à 5 630 en 2021. Autre espèce en voie de disparition, la baleine à bosse est réapparue ! Notamment, l’américain Bjoern Kils a photographié ce mammifère marin dans la baie de New York. Une autre baleine à bosse et son baleineau ont été aperçus près des plages de Sydney. Et, plus étonnant, l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB) a annoncé en juin dernier, avoir observé ce cétacé au large de la Côte belge. Notez aussi que la baleine bleue, qui avait pratiquement disparu à cause de la chasse, va mieux. En effet, selon une étude de la revue Endangered Species Research , 41 baleines bleues ont été photo-identifiées entre 2011 et 2020 en Géorgie du Sud contre une seule entre 1998 et 2018. Et puis chez nous, en France, c’est le grand retour du bouquetin dans les Pyrénées grâce aux efforts depuis des années du parc national des Pyrénées. Une nouvelle génération de 70 cabris a été identifiée l’année dernière.
3. Recycler le plastique à l’infini, bientôt possible ?
En avril 2020, une start-up française était à la Une du prestigieux magazine international Nature. Carbios, entreprise auvergnate, a mis au point une enzyme pour découper le plastique et le recycler à l’infini. Avec l’aide des chercheurs du Toulouse Biotechnology Institute, l’équipe de scientifiques a en effet trouvé un enzyme capable de recycler le polytéréphtalate d’éthylène, l’un des plastiques les plus utilisés au monde (70 millions de tonnes par an). Cette manière de recycler les déchets plastiques devrait être opérationnelle d’ici trois ou quatre ans.
4. La durée du congé paternité doublée
Allez, une dernière pour la route : depuis le 13 novembre 2020 et un vote du Sénat, le congé de paternité est passé de 11 à 25 jours. Cette nouvelle loi prendra effet le 1er juillet 2021. Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales, 33 % des pères ne prenaient pas leur congé paternité avant cette mesure. La loi prévoit qu’une partie de ce congé, sept jours précisément, devra obligatoirement être prise au moment de la naissance de l’enfant.