Changer ses modes de consommation.
Il y a 4 ans, la première épicerie zéro déchet de France venait financer son ouverture sur KissKissBankBank. Un nouveau modèle de distribution plus intelligent et un réel progrès pour notre système de distribution commençait à émerger.
Pendant longtemps, le progrès a été symbolisé par une consommation de masse, à bas prix et très pratique en proposant à un consommateur peu informé des produits alimentaires pauvres et à fort impact négatif pour l’environnement : bananes bios enveloppées d’une généreuse couche de plastique, contenants non-recyclables, format familial privilégié… L’impact de notre consommation n’a pas été pris en compte par les acteurs historiques de la distribution.
Consommer, c’est voter
Aujourd’hui, notre système alimentaire est la première cause des émissions de CO2. Bonne nouvelle pour le consommateur : il a le pouvoir de renverser la situation. Manger devient un acte politique. Consommer, un bulletin de vote. En changeant nos modes de consommation nous modifions les pratiques et encourageons un système plus vertueux.
Manger devient un acte politique. Consommer, un bulletin de vote.
C’est ce qu’on comprit de nombreux entrepreneurs qui souhaitent faciliter un achat responsable. Depuis 2016, Réseau Vrac, l’unique organisation professionnelle dédiée à la promotion de la vente en vrac en Europe, rassemble les différents acteurs de la filière. Réseau Vrac structure et accélère le développement de ce nouveau marché pour donner accès à une consommation durable et responsable.
180 épiceries 100 % vrac en France
Le marché est dynamique : « Aujourd’hui, nous comptons plus de 180 épiceries. En 4 ans le marché du vrac est passé de 100 à 500 millions d’euros », nous partage Elise Weiler, en charge des partenariats chez Réseau Vrac. On ne passe cependant pas au vrac du jour au lendemain. Il faut se préparer à un changement de pratiques car dans un premier temps certaines barrières sont à lever : « C’est surtout une organisation à mettre en place : des contenants à prévoir chez soi, penser à prendre des sachets en coton bio lors de ces achats…» Une fois cette organisation mis en place, les atouts sont nombreux rappelle Elise Weiler: « On évite le gaspillage en contrôlant la quantité souhaitée, les emballages à usage unique sont supprimés et nous constatons une réduction des prix entre 5 et 30 % par rapport aux produits emballés équivalents ».
Des prix réduits entre 5 et 30 % par rapport aux produits emballés équivalents — Elise Weiler, Réseau vrac
Les solutions existent donc et le marché du vrac se structure. En novembre 2018, KissKissBankBank et Réseau Vrac ont signé une convention de partenariat pour mieux accompagner les nombreuses initiatives et entreprises à créer. Plus de 100 projets sur cette thématique ont été financés et beaucoup sont encore à créer dans un marché émergent en plein essor.
Et vous, vous achetez déjà en vrac ou pensez à ce mode de consommation ?