En juin dernier, la marque de vêtements Hopaal collectait 22 000 euros sur KissKissBankBank pour monter sa marque de t-shirts 100% recyclés. Pour revenir sur la collecte et sur le projet de la jeune entreprise, nous avons interviewé Mathieu et Clément, les fondateurs de la marque.
Rencontre avec les fondateurs d’Hoopal
Pour fabriquer un t-shirt aujourd’hui, il faut en moyenne 2700L d’eau. 💦 ”
Comment avez-vous eu l’idée du projet ?
Durant l’été 2015, on bossait tous les deux au Pays basque pendant notre année de césure.✌️ On passait beaucoup de temps à surfer ensemble.🏄 Déjà sensibles à l’environnement, on était sur place directement confronté à la pollution.🌳 Par exemple, on s’est fait sortir de l’eau par les garde-côtes parce que l’eau était trop polluée.☠️ La pollution nous a ruiné notre aprèm.😡 Ça dépassait les articles qu’on voyait dans la presse. 🗞 C’était plus concret. À ce moment on a eu un déclic.💡 On s’est dit qu’on allait faire quelque chose qui aurait un peu d’impact.✊
En parallèle, on avait un projet ensemble, monter une boîte.💼 On s’est dit “quelle type de boîte on va monter ?” 🤔 On voulait créer une marque la plus clean et la plus transparente possible.♻️ À côté, on s’est dit que ça serait bien d’impliquer le consommateur. 🙋 Aujourd’hui quand on est client ça s’arrête à l’achat.💶 Chez Hopaal, il y a 10% de notre chiffre d’affaires qui est controlé par nos clients.📊 C’est eux qui décident si ça va financer le nettoyage des montagnes, le nettoyage des océans, soutenir les micro-entrepreneurs ou soutenir un patient du tiers monde. 📿
Les clients sont acteurs au sein de notre entreprise.🏢
Pourquoi utiliser du coton recyclé ?
Aujourd’hui on sait que pour faire des t-shirts, il faut du coton.👕 C’est une fabrication qui est excessivement demandeuse en eau.💦 Il faut 11000 litres d’eau pour 1 kilo de coton. Pour fabriquer un t-shirt aujourd’hui, il faut en moyenne 2700 litres d’eau.😱 Nous, on collecte des chutes de coton et des bouteilles de plastiques. Donc on transforme des déchets. 🗑 On utilise juste 50 litres d’eau pour les nettoyer.
“Le meilleur moyen de se confronter au marché c’est d’y aller.”
Quel a été le rôle du crowdfunding dans votre projet ?
Ça nous a beaucoup aidé. Le premier but, c’était de faire un test sur le marché.📈 Le meilleur moyen de se confronter au marché, c’est d’y aller. On a lancé notre campagne. ▶️ En plus, grâce à La Social Cup (la coupe de France de l’entreprenariat étudiant), on avait remporté 1000 euros offert gracieusement par la Banque Postale à utiliser sur notre campagne de crowdfunding. C’est un sacré coup de pouce pour commencer 😉 Notre objectif était de 6 000 euros, soit à peu près 150 t-shirts avec les autres contreparties. Si l’objectif était atteint ça voulait dire qu’on avait réussi à convaincre 150 personnes de changer l’impact de leur garde-robe et que l’on pourrait donc développer Hopaal et son concept. En quelque sorte notre campagne était pour nous le moyen de réaliser, ou non, une preuve de notre concept”.
Depuis la réussite du crowdfunding, comment a évolué le projet ?
En août, on a livré les contreparties. 🚚 Début octobre, on a lancé notre site avec un petit stock de 300 t-shirts qu’on a pu produire en plus.💻 Mi-novembre, il n’y en avait plus. On avait plus rien pour Noël !🎅 En janvier, on a fini nos études.🎓 Maintenant on est à plein temps dessus.🕐 On a pu développer un nouvelle collection de t-shirts avec des nouveaux coloris, des nouveaux motifs, des détails un peu plus soignés.✍️ On a aussi fait des pulls et commencé à développer des produits pour l’été : des débardeurs, des robes… 👗 L’année prochaine on aimerait s’attaquer à des produits un peu plus complexes, des vestes, des chemises, des sacs…👔 Les premiers produits mis en ligne étaient des T-shirts car ce sont des produits relativement simples que tout le monde est habitué à acheter en ligne.🙈 Petit à petit on est en train d’ouvrir la gamme. L’objectif, c’est que sur le site d’Hopaal, les gens peuvent s’habiller de la tête au pied.👟 La technologie est disponible, nous avons les compétences pour faire grandir Hopaal et travaillons aujourd’hui sur deux grands axes : la visibilité et le financement.
On est en pleine Fashion Week. Est-ce que le monde de la mode est plus sensibilisé qu’avant au coton recyclé ?
Dans les marques, que ce soit pour des raisons marketing ou des raisons éthiques, il y en a de plus en plus qui sont sensibilisées.😀 Il y a des marques comme Patagonia ou Knowledge Cotton Apparel qui font des trucs recyclés. Il y a aussi H&M qui propose des espaces où tu peux ramener tes vêtements qu’ils recyclent ensuite.♻️ C’est pas le même principe. Nous, on utilise des chutes blanches. C’est pas des produits qui ont déjà été teintés ou utilisés.On reprend la matière quand elle est exploitable à son maximum.🎽
Que représente le logo de la marque ?
Ce sont des éléments cool qui sont dans l’esprit de la marque et qui représentent ce qu’on essaye de protéger, sur la planète !🌍
[…] On peut quand même se faire plaisir ! 😎 Si vous trouvez que les pulls de Noël c’est trop voyant, avec tout ce rouge, ce vert, ces rennes, ces sapins, pourquoi ne pas prendre le contrepied avec un pull sobre, bien coupé, dans une jolie couleur et surtout… recyclé. Aujourd’hui pour fabriquer un t-shirt, il faut en moyenne 2700L d’eau. Pour essayer de limiter les dégâts, la marque Hopaal propose des pulls, des t-shirts et des accessoires 100 % recyclés. Et comme si ça ne suffisait pas, 10% du chiffre d’affaires est controlé par les clients. Ainsi, Hopaal peut financer le nettoyage des montagnes, le nettoyage des océans, soutenir les micro-entrepreneurs ou soutenir un patient du tiers monde. La marque vient de sortir en précommande un nouveau pull, le Pull du Futur, 100% made in France, parfait pour l’hiver ! En 2016, ils ont collectés 22 000 euros sur KissKissBankBank pour lancer leur projet. Si vous voulez savoir comment ça c’est passé, on les a interviewés. 😉 […]